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Entretien avec Christophe Alves, CEO de Scal-e Marketing Cloud

Entretien avec Christophe Alves, CEO de Scal-e Marketing Cloud

Témoin privilégié de la révolution opérée chez Scal-e depuis le rachat de Scal-e, son CEO Christophe ALVES s’est entretenu avec Martech.cloud, blog majeur de l’innovation digitale. Christophe Alves nous parle de la société Scal-e, sa stratégie, l’évolution du marché, son équipe ou bien encore sa vision de l’avenir de l’entreprise.

La société Scal-e a été listée dans deux rapports de l’Institut international de recherche Forrester le “Now Tech: Customer Data Platforms, Q4 2021” pour la région Asie Pacifique (APAC) et le “Now Tech: Customer Data Platforms, Q1 2022” pour la région monde. Pour en parler, le site Martech.cloud a profité du lancement du nouveau site web Scal-e pour proposer une interview.


Scal-e en quelques mots

Avant de parler de votre stratégie, pourriez-vous nous dire à quoi sert la plateforme Scal-e ? 

Christophe Alves : La plateforme Scal-e facilite la mise en place et améliore les résultats des stratégies d’acquisition ou fidélisation clients des marques B2B ou B2C.

C’est la raison pour laquelle notre plateforme propose aux équipes marketing différents modules pour unifier facilement leurs données, protéger la confidentialité ou obtenir une compréhension approfondie de leurs clients. Tout cela dans le but d’acquérir ou de fidéliser leur clientèle, grâce à la mise en place d’expériences client personnalisées.

Christophe-Alves : CEO de Scal-e
Christophe Alves

En quoi exactement votre plateforme facilite-t-elle la mise en place de stratégies d’acquisition ou de fidélisation clients ? 

Christophe Alves : D’une part, la plateforme peut se paramétrer (approche no code) afin de s’adapter au contexte du client. D’autre part, comme elle est nativement intégrée, elle ne nécessite pas d’intégration entre les modules : cela diminue les coûts de mise en place, et cela facilite également la collaboration et la navigation au quotidien.

Une plateforme « no code »

Vous parliez de paramétrage, en mode « no code » : qu’est-ce que c’est exactement ?
Et quel est l’intérêt pour les utilisateurs ?

Scal-e
Scal-e : une plateforme « No Code »

Christophe Alves : La plateforme a été conçue afin de pouvoir être utilisée par les équipes métiers (marketing, data-analyst, e-commerce, SAV, point de vente …) sans nécessiter l’aide au quotidien des équipes IT.

C’est ce que l’on appelle dans le jargon des éditeurs, une plateforme « No Code » ou « Low Code » pour les puristes. Cela semble être un détail, mais le marché évolue à une vitesse folle comme on a pu le voir pendant la pandémie.

L’avantage du côté « no code » est qu’il permet aux équipes marketing de réagir très rapidement pour mettre en œuvre une idée en quelques clics.

L’objectif est d’aller chercher de nouveaux clients ou de générer de nouvelles ventes avant que la concurrence n’ait eu le temps de mettre en place le même type de dispositifs marketing.

Modulaire et intégrée

D’accord. Vous parliez de plateforme nativement intégrée. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Christophe Alves : Dès sa conception la plateforme et ses différents modules ont été nativement intégrés autour d’un module CDP (Customer Data Platform) sur un cloud unique. Il faut savoir que Scal-e est un spin-off d’un projet de Bouygues Telecom.

Pour revenir sur l’intégration, c’est un peu technique, mais l’intégration de tous les modules Scal-e autour de notre CDP facilite la mise en place de la plateforme ainsi que son utilisation au quotidien, comme je le disais précédemment. Car tous les modules sont accessibles depuis la même interface pour tous les utilisateurs : cela facilite leur coopération au quotidien. Pas besoin d’aller sur un cloud data, un cloud marketing, un cloud services etc.

Cela facilite donc la prise en main et la coopération. En effet, si l’on observe par exemple les marques tiers 1 ou tiers 2 avec lesquelles nous travaillons, leur taille implique souvent une organisation des données en silos. En effet, les équipes  SAV, marketing, IT, Data ou même juridique sont souvent indépendantes et utilisent leurs propres outils. La plateforme Scal-e apporte la structure nécessaire pour les faire collaborer autour de sujets marketing.

Pouvez-vous nous donner des exemples de coopération facilitée grâce à votre plateforme ?

Par exemple dans un cadre réglementaire, entre le travail du DPO, de l’agence ou de l’équipe data de la marque et son équipe marketing ?

Christophe Alves : Oui bien sûr. Il faut comprendre que beaucoup de marques ont investi dans des outils marketing afin de passer d’une expérience client silotée à une expérience globale (marketing, vente, SAV…) et omnicanale (online et offline). Le fameux « bon message, service ou avantage au bon moment, à la bonne personne et via le bon canal ». Pourtant selon l’Institut Gartner, d’ici 2025, 80% d’entre elles abandonneront leurs efforts en raison du manque de retour sur investissement, des dangers de la gestion des données clients, ou des deux.

Les raisons qui poussent autant de marques à abandonner sont d’une part la multitude de politiques de confidentialité à gérer en fonction des marchés : RGPD, CCPA, PIPL  entre autres législations ; et d’autre part les silos créés par les métiers (par canal, filiale ou BU) ou les silos technologiques (ERP, site web, site marchand, réseaux sociaux, messageries, application mobile, outil de point de vente…). Ces deux points fondamentaux n’aident vraiment pas les équipes marketings, qui doivent pouvoir jongler avec ces contraintes techniques et juridiques pour mettre en place leurs opérations.

Je m’explique : sans preuve de consentement (finalité des traitements, base légale, durée de conservation…), les données clients n’ont plus aucune valeur pour les marques et ne doivent donc pas être exploitées par les équipes marketing dans leurs opérations. Pour mitiger ce genre de risque, dans Scal-e le Data Engineer peut centraliser la donnée client, le DPO (Data Protection Officer) peut de son côté paramétrer sa politique de confidentialité et vérifier que les données collectées sont en accord avec la politique de la marque. Grâce à ce processus, les équipes marketing peuvent ne pas se soucier de ces contraintes : l’application Scal-e lui permettra d’exploiter uniquement les données en accord avec la politique de confidentialité paramétrée et les consentements clients obtenus.

« Sans preuve de consentement (finalité des traitements, base légale, durée de conservation…), les données clients n’ont plus aucune valeur pour les marques et ne doivent donc pas être exploitées… »

Christophe Alves : CEO de Scal-e

L’histoire de Scal-e – passée et à venir

Vous nous avez parlé de spin off, si j’ai bien compris vous avez racheté la société avec vos associés.
Pourriez-vous nous en dire plus ?

Christophe Alves : Oui, tout à fait. Nous avons ensemble co-fondé en 2008 une agence marketing et développé son activité en Europe, Asie et aux US. Avec le temps et avec l’évolution des réglementations locales, nous avons dû adapter les différentes solutions marketing que nous et nos clients utilisions dans notre activité. Comme nous étions limités dans notre développement à cause de ces outils, nous avons décidé de développer notre propre outil. Finalement, avant de lancer le projet, nous sommes tombés sur le dossier de cession de Scal-e qui avait déjà réalisé en direct ou via son réseau de partenaires plus de 200 projets. Autant dire l’avantage d’une startup couplée à l’expérience de très nombreux projets.

Pouvez-vous nous dire, en quoi la plateforme Scal-e était différente des produits que vous avez utilisés ?

Christophe Alves : Avec mes associés nous avons travaillé sur des projets fintech ou martech depuis plus de 20 ans. Nous avons vu des agences, intégrateurs, équipes IT ou même nos équipes répéter les mêmes développements pour chaque industrie, chaque marque afin d’adapter les solutions « sur étagères » aux demandes de chaque marque / utilisateur. Une idée nous est venue : peut-être devrions-nous faciliter la tâche des utilisateurs en leur permettant de paramétrer eux-même leur plateforme sans avoir besoin de recourir à des développements ou des produits trop techniques. Un peu à l’image d’Excel.

Il fallait bien comprendre que les besoins des marques évoluent et que même deux marques concurrentes ne souhaitent pas faire la même chose. Nous nous sommes dit qu’au lieu de nous concentrer sur un seul cas d’utilisation ou un seul secteur, comme avoir une CDP dédiée au B2C ou au B2B, ou bien CDP dédiée à certains site e-commerce, ou encore une solution de fidélité ne permettant de gérer que certains types d’avantages ou d’attribuer des points / avantages seulement sur des évènements transactionnels … nous voulions offrir aux équipes métiers (marketing, data, DPO, IT) la possibilité de personnaliser à 100% la plateforme sans avoir besoin de redévelopper le produit. Et ainsi leur permettre d’offrir une expérience 100% personnalisée à leurs clients. 

Et c’est cela qui nous a plu lors de la 1ère présentation.

Le coté modulaire de la plateforme qui permet à chaque marque et même à chaque utilisateur de n’utiliser que les modules ou fonctions dont il a besoin. Le coté cloud unique qui évite aux équipes IT de devoir interconnecter les différents clouds / solutions. Le fait que la plateforme soit centrée sur une CDP, permettant de paramétrer des modèles de données 100% sur mesure sans même avoir besoin de toucher au serveur de base de données. Le coté fonctionnel de l’ETL proposant différentes méthodes d’interfaçage, par exemple avoir une API polymorphe qui s’adapte automatiquement aux modèles mis en place dans la CDP. La possibilité d’utiliser n’importe quel champ de la CDP pour construire un segment, une population, personnaliser un contenu, recommander un produit ou même construire un rapport alors même que ce champ vient d’être créé ou calculé. Etc.

Les meilleures idées sont souvent simples, maintenant on voit bien que de gros acteurs américains aimeraient aller dans ce sens… mais vu leur historique d’achat et d’intégration de solutions ce n’est pas si simple. Donc oui le produit nous a plu… ainsi que son concepteur qui continue d’ailleurs au quotidien de nous surprendre par l’ingéniosité de ses idées. 

Pouvez-vous nous partager des sujets sur lesquels vous travaillez ?

Christophe Alves : Il y en a des dizaines ! 

Comme je disais, chaque projet nous permet d’identifier de nouveaux canaux ou sources de données. Donc cela nous permet de rajouter des connecteurs vers ces solutions.

Comme de plus en plus de marques arrivent maintenant à unifier leurs données, nous avons de plus en plus de demandes pour mieux comprendre et exploiter ces données. A ce titre, nous avons investi beaucoup dans la création d’un module de BI selfservice qui permet à n’importe quel utilisateur de se créer un tableau de bord en quelques clics. Cela peut sembler simple car de nombreuses solutions BI existent, mais là je parle pour un utilisateur du même niveau d’agilité que de faire un clic droit dans Excel, choisir un type de graphique et se construire un tableau de bord 100% sur mesure. Quand on sait que certains de nos clients ont des millions de contacts auxquels sont rattachées des millions de transactions et autres données, ce genre de calcul peuvent prendre des heures sur des solutions standards. Sur Scal-e il s’agit de quelques minutes.

Maintenant il y a des sujets qui commencent à émerger comme le fait de pouvoir scraper des données provenant de différentes blockchains afin de ne plus uniquement unifier des données offline et online, mais bien offline, online et onchain ! Soit pour avoir une vision 360° quel que soit l’environnement, soit pour être capable d’attribuer des tokens ou des NFTs à un membre en fonction de son engagement aussi bien en boutique, sur une site e-commerce que dans le web3 !

Mais je vous propose de garder cela pour un prochain échange, sachant que nous allons faire plusieurs annonces à ce sujet. 


Interview Christophe Alves 2/5

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La série de l’été continue
Retrouvez la suite de l’entretien dans cet article :
Optimiser les coûts d’acquisition et de fidélisation avec une CDP

À propos de l'auteur

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