Ville de Paris : libre ou non-libre ?
Unilog management a présenté hier son «étude économique d’une migration vers le logiciel libre» à la ville de Paris.
Les conclusions de cette étude sont très attendues, car pour la première fois une institution publique importante, qui réprésente un marché de 17.000 postes, s’interroge officiellement sur les gains que pourraient apporter une éventuelle migration vers l’open-source.
Dans un communiqué, la ville de Paris dévoile une partie des conclusions de l’étude :
«Le scénario d’une migration massive à court terme vers le libre, c’est-à-dire un passage total et immédiat, apparaît incompatible avec l’état d’origine du parc».
A la ville de Paris, il n’y aura donc pas de révolution informatique mais plutot un passage en douceur vers le logiciel libre : «en revanche, la Ville entend se doter des moyens d’assurer la maîtrise de son développement et de tendre vers une indépendance toujours plus grande par rapport à ses fournisseurs».
En effet, pour être totale et immédiate la révolution Linux (qui permettrait de faire des économie face à Microsoft) aurait un coût estimé de 0,2 à 57 millions d’euro pour une migration totale en cinq ans. Selon Unilog ce montant serait justifié par la formation du personnel.
En conclusion, la Ville de Paris «qui entend privilégier dans ses choix, les critères de l’interopérabilité et de la compatibilité entre le « libre » et le « non libre » » pourrait bien ouvrir la voie à d’autres stratégies de révolution en douceur en autorisant la co-habitations entre les systèmes tant redoutées jusqu’a maintenant par les DSTI (Direction des Systèmes et des Technologies de l’Information).